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Photo du rédacteurRenan Clorennec

1929, nuit du 4 au 5 décembre, le naufrage du bac à vapeur.

Dernière mise à jour : 6 févr. 2021

" Une tempête d'une rare violence, ayant sévi sur toute la région, dans la nuit du 4 au 5 décembre, a causé le naufrage du bac à vapeur "Odet" assurant le passage entre les ports de Bénodet et Sainte Marine".

A 16h30, après son dernier passage, le bac avait été mouillé pour la nuit, à son poste habituel, à 10 mètres environ de l'extrémité de la cale côté Bénodet. Le 4 au soir, le personnel du bac a donc accompli la manoeuvre journalière du mouillage et a quitté le bord sans appréhension aucune au sujet de la sécurité du bateau.

Dans la nuit, vers 22 heures, le vent s'est mis à souffler en tempête en direction Sud-Nord. La violence du vent s'est accentuée durant la nuit pour atteindre sa vitesse maximum vers 5 heures le lendemain matin.

Sous l'effet du vent et des vagues, le bac a été drossé vers l'amont jusqu'à ce que les chaînes soient complètement tendues. A partir de ce moment il ne pouvait plus se soulager sur les vagues qui le prenaient par le travers. Ces dernières ont déferlé sur les roofs et la mer est entrée par toutes les issues à commencer par les sabords, puis par les ouvertures livrant passage aux chaînes.

Le bac s'est enfoncé lentement et il est à peu près certain qu'il n'a subi aucune avarie. La chaudière elle-même qui a été refroidie progressivement, ne doit pas avoir souffert.

le bac repose sur le bord même du chenal, son avant à 5 mètres environ du haut de la cale de Bénodet, par fond de sable et de vase, avec une inclinaison de 20 à 25 degrés".


Seul document que je connaisse sur cet accident de mer, une carte postale Toullec. La date indiquée est fausse. "L'avant du côté Bénodet apparaît à basse mer, ainsi que les bossoirs des tabliers mobiles, une partie des roofs et les cheminées".


Pour éclairer le lecteur, il faut savoir que ce bac, était de construction très récente, puisque mis en service le 26 juillet 1929, après avoir été construit au chantier Chalifour et Langrée de Lorient.


"L'entreprise de sauvetage Gourio (celle-là même qui en 1923, sous la conduite du commandant Malbert, était parvenue à renflouer le cargo St Nicolas, échoué à l'ouest de Kerler en Mousterlin (voir https://renanclorenneclett.wixsite.com/lamerdanslesbois/post/1922-1926-le-renflouage-du-st-nicolas) intervient très rapidement avec un scaphandrier qui, dans l'après-midi du 10 décembre, fait plusieurs plongées pour déterminer la position exacte du bateau (sic) et la nature du fond sur lequel il repose".

"Entre temps, nous avions reçu des offres de : MM.Tréhony et Craff (Pierre, le père de Robert), M.Donat, capitaine de navire à Sainte Marine et bien en tendu Gourio à Brest".

A l'ouverture des plis, la proposition Gourio était de loin la plus élevée et la moins disante était celle de Tréhony et Craff qui proposaient " le relevage au moyen de chapelets de fûts, fixés à tous les points possibles de la coque".

Le contrat fur finalement signé le 13 décembre avec le Capitaine Donat qui a déclaré disposer de trois bateaux dont un chaland de 130 tonnes, une goélette de 200 tonneaux et une forte vedette.


Les opérations de renflouage avec les 4 bateaux mis en place par le capitaine Donat de Ste Marine.

On remarque que ce sont 4 navires qui ont permis de renflouer le bac et non trois.

Le bac reprendra rapidement du service.


1936 : le bac est en pleine forme et un de ses sauveteurs, la goélette Saint Charles est accostée à la cale au port de Bénodet.


source : Archives départementales. Rapport de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Revue Cap Caval n° 3 et 4 - 1984 "Le passage d'eau d'eau sur l'Odet" Renan Clorennec


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