Alain Boussard est né le 4 septembre 1900 à Keranscoët en Clohars-Fouesnant de Alain 31 ans, marin pêcheur et de Marie Corentine Caoudal, 27 ans. Le grand-père du petit Alain était également marin pêcheur.
Fig 1 : Alain Boussard en 1932
Fig 2 : Marie Corentine Boussard (photo années 1970)
Fig 3: Ecole communale de garçons de Bénodet, année 1913 ou 1914. Le jeune Alain Boussard se trouve tout à droite au dernier rang. Classe de M.Monmoton père.
En 1911 la famille habitait dans le secteur de Kerloch.
Le 5 février 1924, Jean Louis Yvonnou, adjoint au maire officie lors du mariage d'Alain alors âgé de 23 ans et toujours marin pêcheur avec Marguerite Marie Quéméner née à Bénodet le 20 juin 1902.
Alain le chanceux !
Alain comme nombre de marins pratique la pêche mais répond également favorablement aux sollicitations des plaisanciers comme on l'a vu lors du convoyage du yacht "le Kraken" à M.Paul Jachiet (https://www.lamerdanslesbois.com/post/le-naufrage-du-kraken-le-12-avril-1932) .
Fig 4 : les 4 rescapés du "Kraken" le yacht de Paul Jachiet coulé à proximité des côtes de Catalogne le 12 avril 1932. De gauche à droite : Georges Le Cossec de Loctudy, Alain Boussard de Bénodet, Jean-Noël Hélias de Ste Marine et le patron Bastien Le Bec de Bénodet.
A noter qu'à cette date, le couple Boussard avait deux garçons, Alain né le 4 décembre 1924 et Marcel le 30 novembre 1927, les deux à Bénodet.
Hélas l'histoire va se répéter et cette fois-ci l'issue sera beaucoup plus tragique .
Fig 5 : Extrait du quotidien "le phare de la Loire" du 31 octobre 1937.
Sur cette photo de presse, Alain Boussard est l'homme au pantalon clair et comme indiqué en légende, devant lui se trouvent, à gauche le patron du "Jean-Pierre", Noël Hélias de Loctudy, 36 ans et l'armateur Jean Monfort de Bénodet.
Le bateau, "le Jean-Pierre" dundee d'une trentaine de mètres, à voile et moteur auxiliaire, de construction très récente puisque lancé à Concarneau il y a moins d'un mois.
Après avoir quitté l'appontement où environ 300 bidons et fûts d'essence et de gas oil avaient été chargés sans le moindre problème, vers 17h30, le navire avait largué les amarres et s'engageait dans le chenal pour gagner la mer et voguer vers Concarneau.
Pour allumer les fanaux, un des hommes provoqua une flamme à l'air libre, laquelle communiqua le feu aux vapeurs inflammables dont était littéralement baigné le bateau. Le feu prit à l'avant où se trouvaient les deux disparus, Georges Monfort, 17 ans, novice et frère de Jean, armateur du dundee et Léon Guéguen, 26 ans, marié un enfant, demeurant à Sainte Marine.
Heureusement "le Goéland", remorqueur des Ponts et Chaussées, arrivait alors et eut le temps de prendre à son bord, les deux autres hommes, qui eux se trouvaient à l'arrière du dundee, avant que le brasier prenne l'ampleur que l'on sait.
Est-ce cette capacité à se sortir des situations les plus scabreuses qui valurent à Alain sont surnom breton de "silien" (l'anguille) ?
La seconde guerre dans les rangs des Forces Navales Françaises Libres
(FNFL)
Fig 6 : verso de l'extrait d'une demande carte de combattant volontaire de la Résistance - Source : archives départementales du Finistère .
Alain Boussard s'engagea au titre de marin de commerce dans les forces françaises navales libres ce qui lui valut plusieurs distinctions dont la croix de guerre.
Figs 7 et 8 : Le cargo SNA (Société National d'Affrètement) 10 sur lequel Alain Boussard se trouvait en 1943 et 1944. A ce titre il participa comme il est précisé en légende, au ravitaillement des troupes alliées sur les côtes normandes.
Après guerre, on le retrouve au chantier naval Craff à Bénodet où il était le spécialiste des gréements. Il habitait avec son épouse une petit maison rue Laënnec à Bénodet.
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