Il y a 80 ans (12) : LES FFI DE BENODET SUR LE FRONT DE LA POCHE DE LORIENT

Les forces alliées sont constituées par les 4 000 hommes de la 94e division d’infanterie américaine du général Rollins et les 12 000 soldats du général Borgnis-Desbordes

sous-secteur Ouest :

le long de la rive droite de la Laïta à la hauteur du Talhouët est sous le commandement du capitaine Sylvain Loyer, originaire de Quimperlé. Il compte 890 hommes répartis entre le 17e bataillon FFI et un bataillon de fusiliers-marins.

Ils tiennent un front de 10 kilomètres, depuis l’embouchure de la Laïta jusqu’à Gestel. Une réserve de 310 hommes est disponible

Le Front de la Laïta a commencé le 9 août 1944, aussitôt après la libération de Quimperlé. Il s’est terminé le 10 mai 1945 avec la capitulation du général Farmbacher. Son extension allait du Bas-Pouldu jusqu’au sud de Quimperlé.

Pendant neuf mois, les combattants français (ex FFI et FTP) ont mené une rude guerre de positions sur la rive droite de la Laïta.

il y aurait eu environ 40 victimes.Mais, elles ne sont pas toutes mentionnées dans les registres des décès de la commune de Clohars-Carnoët. Certaines furent déclarées directement dans leurs communes d’origine ou à partir des hôpitaux de Quimper et Quimperlé.

C'est le cas pour 2 jeunes bénodétois, Noël Garin né à Bénodet le 10 juin 1922 et décédé à Quimperlé le 24 novembre 1944. Il était dans sa 22ème année.

Fig 1 : Dénombrement de 1936 . Noël était l'aîné de le famille Garin dont le père était facteur. Il avait deux soeurs Aline (institutrice) et Alice (Mme Boinnot qui travaillait à la Poste).

Daniel Christien lui était né à Ty Veret le 14 février 1921 et est décédé à Quimperlé à 23 ans le 29 décembre 1994. Il était caporal à la 6° compagnie du 118° régiment de Quimper.

Fig 2 : Les unités finistériennes se trouvent majoritairement sur la rive droite de la Laïta

Fig 3 : Equipés de tenues anglaises, une partie des engagés de Bénodet : de gauche à droite : ? - Yvon Monfort - Fagon - Yves Doaré- Georges Merrien - Marcel Laurent - Pierre Le Beuz - Bolloré - Pierrot Flatrès - Fagon - Le Goff-

Il s'agit de soldats qui pour certains appartenaient déjà à une unité de la Résistance (FFI ou FTP) et donc dans une certaine mesure, aguerris, tandis que d'autres découvraient les difficultés du combat.

Fig 4 : Photo 1 de Fanchic Taboret du croissant Keranguyon

Fig 5 : Photo 2 de Fanchic Taboret du croissant Keranguyon

Fig 6 : Photo 3 de Fanchic Taboret du croissant Keranguyon

Fig 7 : Fanchic Taboret (n° 20) lors du regroupement de la 7° Cie Bédéric à Quimper avant les combats de Lorient.

Fig 8 : Tudy Cosquer a été blessé à la tête par des éclats d'obus le 26 mars 1945.

Fig 9 : La reddition allemande à Caudan le 10 mai 1945. Wilhelm Fahrmbacher (à droite), commandant de la place forte de Lorient, se rend le 10 mai 1945 au général américain Kramer (à gauche) dans un champ, à Caudan, après la signature de l'acte de reddition.

Remerciements sincères aux services des archives départementales à Quimper - à Roger Tanguy de Combrit gendre et à son épouse, fille de François Taboret.